Agriculture et ruralité :

Orientation générale :
Le développement agricole doit permettre que les paysans puissent vivre de leur travail dans le cadre d'une agriculture socialement équitable, économique viable, respectueuse de l'environnement pour fournir une alimentation de qualité accessible à tous.

La Politique Agricole Commune :
a) Les négociations internationales sur l'agriculture devront être traitées en dehors de l'OMC car l'agriculture et l'alimentation ne doivent pas dépendre des lois du marché qui vont à l'encontre de la lutte contre la faim dans le monde. L'organisation des marchés doit être basée sur la solidarité et les coopérations entre les territoires pour relocaliser les productions au plus près des bassins de consommations, favoriser la souveraineté et la sécurité alimentaire à l'opposé de la mise en concurrence entre les producteurs du monde.
b) Les règles de la PAC doivent être modifiées. Les aides agricoles représentent 40% du budget de l'Europe, la PAC est quasiment la seule réelle politique commune dans l'Union. Il faut reconnaître que 80% des aides agricoles vont à 20% des agriculteurs. Tendre vers un rééquilibrage des aides pour qu'il y ait plus d'équité dans leur répartition et tenir compte des actifs travaillants réellement sur les exploitations est un objectif prioritaire. Un plafonnement des aides par actif doit être organisé pour favoriser l'emploi pour maintenir l'agriculture sur nos territoires ruraux et éviter la désertification rurale, la disparition des commerces locaux et des services publics en milieu rural.
c) Un plan protéine pour l'Europe : Il est nécessaire pour regagner notre autonomie alimentaire. Plus de 70% des protéines sont importées, pour relocaliser l'économie et la production, les surfaces en jachère peuvent y être consacrées.

Pour une véritable loi d'orientation agricole :
A l'échelle française et pour aménager l'agriculture et le territoire, repenser une nouvelle loi d'orientation agricole est un préalable pour atteindre un développement agricole ambitieux :

a) Une politique foncière à la hauteur des enjeux avec un contrôle des structures (mouvement foncier) renforcé devra être mise en œuvre pour endiguer la spéculation sur les terres agricoles et donner aux collectivités locales les moyens de résister à celle-ci. La publicité foncière sera améliorée afin que les futurs candidats à l'installation agricole puissent concrétiser les projets. La composition des SAFER (Société d'Aménagement Foncier et Rurale qui dispose du droit de préemption) seront revues et démocratisées. Elles devront permettre la constitution de réserve foncière pour favoriser l'installation. Le statut du fermage doit être maintenu, défendu et le bail cessible issu de la dernière loi d'orientation agricole supprimé.
b) La politique d'installation :
- Le renouvellement des générations n'est pas assuré en agriculture, pour maintenir l'emploi et assurer la pérennité de la profession agricole en favorisant l'installation adaptée à la diversité des projets, la suppression du critère de la demi SMI (Surface Minimum d'Installation), du critère d'âge…pour prétendre aux aides à l'installation sont indispensables.
- Concernant les Droits à Paiement Unique (DPU = aides découplées de la production), leur accès doit être gratuit pour tout nouvel installé. Pour tout paysan arrivant à la retraite, ses DPU doivent être gelé.
- Un statut pour les porteurs de projet d'installation agricole et plus largement pour d'autres secteurs doit être créé.
c) Retraites Agricoles :
Comme pour les autres professions, les retraites agricoles doivent atteindre 75% du SMIC.
d) Commercialisation et Grande distribution :
Les marges arrières de la Grande distribution doivent être supprimées et leurs pratiques commerciales contrôlées. Les commissions d'urbanisme chargées de leur implantation seront soumis à un contrôle citoyen de proximité pour évaluer les besoins et l'intérêt général du développement des moyennes et grandes surfaces.
L'intensification de la production, de la transformation pour la Grande distribution ont développé le risque sanitaire. Ainsi, la normalisation et le contrôle ne doivent pas remettre en cause la diversité des pratiques paysannes, les savoirs-faire agricoles indispensable à la diversité des terroirs, à la spécificité et à la qualité des produits. (Lutte contre l'homogénéisation et la standardisation des produits issus de la mondialisation libérale).

OGM, semences et environnement
a) Les OGM : les cultures d'Ogm en plein champ seront interdites de même que le développement d'OGM à finalité alimentaire. La majorité des OGM sont écoulés dans l'alimentation animale, il faudra y remédier.
b) les semences : La reconnaissance du droit des paysans à ressemer librement les grains et plants produits à la ferme, d'échanger des variétés inscrites ou non au catalogue officielle devra être inscrite dans la loi. La suppression de la subordination des aides PAC à l'utilisation des semences certifiées complétera cette reconnaissance.
c) La brevetabilité du vivant :
Plus largement nous refusons la brevetabilité du vivant.

Pollution, santé et pesticides
Une réduction immédiate des pesticides est urgente avant qu'il ne soit trop tard pour notre environnement (80% des stations de mesure des eaux superficielles sont contaminées par les pesticides) et pour notre santé.

Contribution citoyenne pour le programme " l'agriculture et la ruralité" : OILLIC Goulven 06 20 90 21 61.

Agriculture et Ruralité

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