Au Mali, José Bové, porte-parole des exilés
A Diédéni, zone de départ vers l'Europe, le leader paysan a renvoyé la France à ses responsabilités.
Par Eliane PATRIARCA
Libération: lundi 26 février 2007
Diédéni (Mali) envoyée spéciale
A la campagne plutôt qu'en campagne. José Bové a passé sa
matinée hier dans un petit village malien, Diédéni, à 150
kilomètres au nord de Bamako. Des maisons basses et dispersées au
coeur de vastes étendues de terre rouge, abîmées par les brûlis
fréquents et la déforestation. Devant la mairie, une cinquantaine
de villageois, des femmes surtout, attendent le candidat à la
présidentielle, au Mali depuis samedi pour le Forum pour la
souveraineté alimentaire organisé par un collectif d'organisations
paysannes, dont la Via Campesina dont il est le leader (lire aussi
page 8). Mais, avant de repartir à Paris, José Bové a voulu revenir
avec Aminata Traoré, l'ex-ministre malienne de la Culture, dans ce
village où il était déjà passé en septembre 2006. Carrefour entre
la Mauritanie, le Sénégal et la France[..........]
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